PRINCIPES FONDATEURS DE L’ALLIANCE EUROPEENNE DES NATIONS

  1. L’Alliance Européenne des Nations sera d’abord celle de la fierté des peuples européens, chacun sur son territoire, dans ses frontières, fort d’une unité interne qui l’ouvre au monde. Elle sera l’alliance de tous ceux qui choisissent l’Europe pour y réaliser le destin de leur Nation, y affirmer la singularité continentale et la continuité d’un projet de civilisation. Les pays européens trouveront dans l’Alliance Européenne des Nations, une organisation à leur seul service et au service de leur peuple. Nous proposerons que l’Alliance révise l’article 3 du traité de l’Union Européenne, qui, au mépris de la dignité humaine, rend équivalente la liberté de mouvement des hommes, des marchandises et des capitaux.
  2. Nous proposerons que l’Alliance révise les actions dites « de cohésion » et les attributions de fonds européens, qui encouragent le clientélisme et bafouent la dignité des peuples.
  3. Nous proposerons que l’Alliance engage l’Europe à promouvoir un modèle de société écologique, en assurant aux Etats la pleine possession de leur territoire, en refusant le nomadisme et le pillage de ses ressources ; en rétablissant la primauté du « nous » collectif, donc l’intérêt général, sur les prédations de tous ordres.
  4. Un des objectifs de l’Alliance Européenne des Nations sera de rendre tout son sens au marché européen, à la priorité nationale et à la préférence européenne en rétablissant des contrôles aujourd’hui abolis, pour en faire les moyens de la prospérité et du progrès pour tous.
  5. Nous proposerons de substituer des « traités commerciaux » aux traités de libre-échange dont les effets destructeurs sont connus et de les soumettre à l’examen de leurs effets concrets sur les économies nationales, sur le respect des préférences européennes et nationales, sur le développement des territoires européens.
  6. Nous proposerons que l’Alliance rétablisse les principes généraux de la préférence pour les entreprises européennes, pour les marques territoriales, pour l’emploi européen, ce qui rendra ainsi tout son sens au marché européen, protégé par la plus grande rigueur vis-à-vis de l’extérieur.
  7. L’Alliance examinera en détail la gouvernance et les institutions européennes pour identifier les dérives, les prérogatives usurpées, les abus de pouvoir et les intrusions illégitimes dans les affaires intérieures des Etats membres.
  8. L’Alliance s’attachera à réaliser les conditions institutionnelles de la liberté des Nations. Parce que le Conseil des chefs d’Etat et de gouvernements et le Parlement européen détiennent seuls la légitimité démocratique, ils doivent être les organes de décision. Instrument technique de second rang, la Commission européenne deviendra le secrétariat général du Conseil, c’est-à-dire un simple secrétariat administratif sans rôle décisionnaire. L’initiative des lois reviendra exclusivement au Conseil européen qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernements légitimement élus dans chacun des pays. Le Parlement européen aura la charge d’examiner, de débattre et de voter tous les traités, textes et directives proposés par le Conseil des chefs d’Etat, et qui seront ratifiés par cette instance après le vote de l’assemblée. Les procédures de vote seront revues et l’unanimité exigée pour l’adoption de toute directive et de tout traité touchant à la souveraineté des Etats. Les budgets seront réduits au financement des missions précisément confiées aux institutions européennes. Aucun Etat ne doit être contraint de financer des projets sans un juste retour au moins équivalent à sa contribution.
  9. Au sein de l’Alliance, chaque pays sera légitime à réexaminer les principaux accords et textes, pour éliminer les surtranspositions abusives ou contraires à leur Constitution. L’Alliance organisera la désinflation des textes européens.
  10. Nous proposerons que l’Alliance affirme le principe de la souveraineté juridique des Etats. C’est pourquoi elle refusera le recours à des tribunaux d’arbitrage privés dans les traités commerciaux. Toutes les clauses des traités commerciaux comportant le recours à des tribunaux privés seront dénoncées au profit de la reconnaissance de la souveraineté des Nations.
  11. La souveraineté des Etats, l’autorité des Etats et une séparation des pouvoirs mise à mal par l’intrusion de la procédure juridique dans le champ politique seront des bases de l’Alliance.
  12. L’Alliance Européenne des Nations rétablira le principe de représentativité des institutions .
  13. L’Alliance Européenne des Nations rétablira, au niveau européen, les prérogatives du suffrage universel, seule source de légitimité démocratique. Elle affirmera le respect du principe majoritaire dans toute son étendue. Elle supprimera le « semestre européen » issu du traité de 2011 qui permet aujourd’hui à la Commission d’émettre des recommandations sur tout type de sujet, notamment économique et social, relevant de la compétence des Etats. Elle établira le principe selon lequel seules les compétences expressément déléguées aux institutions européennes peuvent être exercées par elles, et mettra fin à la règle du cliquet selon laquelle « tout ce qui est à la Commission est à la Commission, tout ce qui reste aux Nations se discute ».
  14. L’Alliance affirmera la supériorité des Constitutions nationales et des lois approuvées par référendum sur les directives, sur les traités européens, les actes qui en découlent et les jugements des tribunaux européens. Elle rendra sa force au principe selon lequel toute décision doit être étudiée, prise et suivie au niveau pertinent le plus proche possible des territoires, principe connu de «subsidiarité» . Elle en fera le principe d’une révision des compétences européennes.  
  15. L’Alliance Européenne des Nations considèrera que l’injonction faite aux Nations européennes de devenir multiculturelles constitue une agression contre laquelle toute l’Europe doit organiser la résistance.  Elle aidera les Nations qui le souhaitent à résister aux opérations de corruption dont elles sont victimes pour ouvrir leurs frontières, pour abandonner les critères de nationalité dans l’accès aux systèmes sociaux, pour détruire leurs solidarités et leurs mutualités nationales. Dans le cadre de l’Alliance, chaque Nation européenne aura le droit d’affirmer et de faire respecter sa singularité historique ou culturelle. Elle sera légitime à promouvoir les principes d’unité nationale qui lui sont propres.
  16. L’Alliance Européenne de Nations devra s’atteler à proposer la mise en œuvre de coopérations portant sur les véritables menaces qui pèsent sur nos pays et constituent à ce titre des actions prioritaires communes : lutte contre le trafic de main-d’œuvre et l’immigration illégale ; partage du renseignement et lutte antiterroriste ; lutte contre le radicalisme religieux et les réseaux criminels ; protection des Européens contre le pillage de leurs données personnelles ; contrefaçons et le vol des brevets de nos entreprises; défense de la liberté commerciale de nos entreprises et de nos banques contre l’application extraterritoriale du droit américain, etc. Les choix de thématiques de coopération doivent intervenir selon « le principe de subsidiarité. » Seules ont vocation à être traitées à l’échelon européen, les questions qui nécessitent des coopérations à l’échelle continentale et interétatique. Concentrer l’action sur les priorités, recentrer les moyens sur quelques sujets décisifs, rendre l’Europe efficace là où elle doit être, supposent que les Nations choisissent et assignent aux institutions européennes, des objectifs à tenir et des missions à remplir. A cette fin, l’Alliance s’emploiera à redéfinir le système de commandes et de contrôle des institutions européennes.
  17. Nous proposerons que l’Alliance aide les Nations à réduire leur insupportable niveau global d’endettement, insoutenable pour une Europe libre. Nous inviterons l’Alliance à s’attacher à favoriser l’emploi en Europe en luttant contre le dumping social, environnemental et fiscal des pays tiers, de même qu’elle promouvra la participation du plus grand nombre de salariés aux bénéfices des entreprises.
  18. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations soutienne une revalorisation du travail, premier moyen de l’action collective.
  19. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations engage le combat pour libérer l’Europe de toute dépendance à des systèmes, à des organisations, à des engagements financiers qui la soumettent à des choix qui ne sont pas les siens. C’est ainsi qu’une réforme de la gouvernance commerciale, financière et bancaire de l’Europe sera lancée, pour promouvoir une alliance européenne qui protège, intègre et unisse ce qui doit l’être dans l’intérêt des Nations et des citoyens.
  20. Avec l’Alliance Européenne des Nations nous considérons que la coopération intergouvernementale sur des sujets choisis, est plus efficace que la multiplication des procédures de l’Union Européenne, qui attentent à la liberté des Nations et se révèlent inapplicables à vingt-sept. Le principe des coopérations permet de bâtir des maisons dans la maison. L’Alliance Européenne des Nations substituera le principe de coopérations choisies au principe de supranationalité qui s’applique de manière brutale dans la plupart des politiques européennes (fonds de compétitivité pour la croissance et l’emploi, fonds structurels, etc.). Le principe de la coopération doit favoriser la décision et l’action. Les Etats seront conviés à instaurer entre eux de manière volontaire et consentie des partenariats dans les domaines spécifiques que le Conseil aura définis comme opportuns. A l’image d’Ariane ou d’Airbus, ces coopérations se dérouleront dans le cadre d’agences qui constituerait l’ossature d’une Europe à la carte. Les Etats seront libres d’y adhérer ou de ne pas y adhérer, de les rejoindre ou de les quitter selon des modalités convenues à l’avance. Ces coopérations pourront être de nature industrielle, scientifique, technologique, stratégique ou politique. Elles pourront concerner les domaines techniques (intelligence artificielle, nouvelles énergies comme la filière hydrogène…, biotechnologie,), stratégique (sécurité numérique, intelligence économique…), politique (lutte contre l’immigration, lutte contre les trafics...). A aucun moment, la participation à ces collaborations européennes ne peut être soumise à pression ou la non-participation à sanction. Ces coopérations souples et donc efficaces seront rendues possibles dans le cadre de l’Alliance Européenne des Nations.  
  21. L’Alliance Européenne des Nations pourra inciter les Etats à relocaliser des activités et à reconstruire des systèmes productifs nationaux ou européens. A cet effet, elle promouvra « le juste échange », appelé à prendre la place d’un libre-échange qui entraîne la course au moins-disant, et dont les effets pèsent sur l’emploi, sur les salaires, sur le pouvoir d’achat et sur les territoires.
  22. L’Alliance renégociera les traités de libre échange pour en faire des accords commerciaux. Sa politique commerciale devra être subordonnée à la réciprocité, la responsabilité, aux engagements environnementaux et sociaux de ses partenaires. Les pays de l’Alliance Européenne des Nations seront par exemple invités à intégrer dans les traités commerciaux qu’ils concluent avec les pays émergents des clauses sociales en faveur des travailleurs des filières concernées.
  23. Nous proposerons que l’Alliance adopte une vision plus réaliste de l’intérêt européen et des rapports internationaux. Une réflexion et une analyse sur les marchés pertinents doivent être engagées en y subordonnant la politique de la concurrence.
  24. Nous proposerons que l’Alliance révise la doctrine européenne de la concurrence. Cette dernière devra reposer sur le droit souverain des Nations à décider de leurs échanges commerciaux et politiques commerciales afin de définir les conditions optimales au développement de champions européens à vocation mondiale. Cette démarche se mettra en place sur la base d’un énoncé clair des priorités stratégiques européennes, des modalités de la coopération entre acteurs européens et d’une préférence communautaire réaffirmée. Nous défendrons également la possibilité pour l’Alliance de mettre en place un soutien public coordonné et résolu aux projets stratégiques des entreprises européennes.  
  25. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations crée les cadres incitatifs à la coopération choisie entre les Etats qui décident d’avancer ensemble, de pousser plus loin des projets, accords et mises en commun de moyens. Les modalités de lancement de projets, d’exercice de la solidarité entre Etats membres comme les règles de participation de l’Europe doivent être redéfinies.
  26. Nous travaillerons à restaurer le marché européen dans son exigence, ses limites et protections vitales en autorisant les Nations à susciter les dispositions protectrices de leurs priorités. Nous exigerons que les tarifs douaniers et autorisations d’importation soient plus étroitement subordonnés aux conditions environnementales, sociales, sanitaires des pays d’origine des produits et services vendus en Europe
  27. L’Alliance Européenne des Nations proposera des bonnes pratiques et marges de liberté en matière fiscale et sociale. Nous proposerons qu’elle définisse un couloir de référence en matière fiscale, un « serpent fiscal », fixant des limites à la concurrence fiscale entre Etats membres, pour établir les conditions d’une saine et juste concurrence sur le marché européen.
  28. L’action extérieure de l’Alliance Européenne des Nations sera mise au service de la politique extérieure de chacune des Nations, toutes distinctes par leur voisinage stratégique, par leurs liens historiques, par la profondeur de leurs relations extérieures. L’Alliance devra contribuer à favoriser les liens des Nations européennes avec des pays tiers.
  29. Nous proposerons que L’Alliance procède à la refondation de ses politiques de coopération et d’aide au développement. Elle subordonnera cette aide à des politiques effectives de maintien des populations rurales sur leur territoire, d’autonomie alimentaire, et à la réadmission des migrants par leur pays d’origine. Elle placera sa politique de coopération sous la conditionnalité du contrôle des mouvements de populations, des engagements écologiques et sécuritaires.
  30. Nous défendrons au sein de l’Alliance Européenne des Nations la promotion d’une coopération libre et loyale qui procède du « juste échange ».
  31. Nous proposerons que l’Alliance entreprenne de lutter contre le dogme d’un abaissement général des tarifs douaniers, des taxes et des normes. Les pays d’Europe seront encouragés à favoriser le juste commerce notamment dans la mise en œuvre des conditions des appels d’offres publics. Le moins-disant environnemental, fiscal et social n’assurera pas aux entreprises européennes leur place dans la future économie, économie territoriale, économie du mieux-disant national, social et environnemental.
  32. L’Alliance Européenne des Nations laissera la possibilité aux Etats de reconnaître la RNE, la Responsabilité Nationale de l’Entreprise qui permettra d’encourager les entreprises à des comportements vertueux : refus des délocalisations, embauche d’une main-d’œuvre nationale, incitation à recourir à des fournisseurs ou des produits locaux… La RNE sera intégrée dans les critères de sélections des appels d’offres et de l’attribution dans les marchés publics. 
  33. Nous proposerons que l’Alliance affirme les conditions de la concurrence libre, mais dans des espaces rendus cohérents par des règles et par des pratiques partagées. Cela passera par une redéfinition de la notion de marché pertinent, ce marché où la concurrence peut s’exercer dans des conditions réellement égales pour tous. 
  34. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations défende l’exercice des priorités nationales dans le domaine commercial, dans ceux de la propriété intellectuelle et du commerce des données.
  35. L’Alliance suivra la politique de l’intérêt des peuples européens, en toutes circonstances, partout et toujours. Le réalisme sera sa seule doctrine commerciale, industrielle, monétaire, fiscale.
  36. En toute logique, l’Alliance Européenne des Nations n’entendra pas être ou fonctionner comme une entité étatique, mais strictement comme une structure de coopération interétatique. Rétablir l’autorité des Etats sera une priorité pour l’Alliance.
  37. L’Alliance devra faire de l’Europe le soutien efficace des politiques que les Nations jugeront nécessaires. 
  38. Nous proposerons que l’Alliance réforme les procédures, compétences et hiérarchies en matière de normes, de traités et de droit. L’objectif est de concourir à ce que le juge, le droit et la loi servent le citoyen, l’Etat et la Nation, notamment en assurant la primauté de la sécurité collective et des urgences nationales dans les décisions des Cours européennes.
  39. Pour les Nations qui le souhaitent, l’Alliance engagera résolument la coordination européenne des politiques de sécurité intérieure des Etats membres. Toute la coordination, rien de plus que la coordination. Chaque Nation, quand les circonstances l’exigeront et à sa demande expresse, devra compter sur la solidarité effective des institutions, capacités et moyens européens, comme Frontex, s’il s’agit d’une menace aux frontières extérieures. Cette solidarité pourra par exemple s’exercer en cas de danger terroriste, de catastrophe naturelle, ou d’un de ces nouveaux modes d’agression que sont l’envoi en masse de migrants sur les côtes européennes, l’implantation de réseaux criminels ou l’action d’ONG fragilisant les gouvernements légitimes (SOS Méditerranée pour les migrants, la Fondation Gates pour l’école, Open Society pour la police et la justice).
  40. Dans le cadre de l’Alliance Européenne des Nations, chaque État retrouvera, en droit et en pratique, la maîtrise de ses frontières nationales. Pour autant, conformément au principe de souveraineté, chacun d’entre eux conservera la liberté de conclure des accords bilatéraux de libre-circulation avec les pays qu’il souhaite. Même en ce cas, l’état gardera, en cas de nécessité et a fortiori de force majeure, le droit de rétablir des contrôles à ses frontières qu’il juge nécessaire.
  41. L’Alliance arrêtera ses frontières extérieures aux limites de l’Europe. Elle mettra fin aux accords de Schengen au bénéfice d’accords entre Etats. L’Europe ne peut pas aller contre l’identité des peuples qui la composent. Le respect de chaque identité nationale, fondé sur la réciprocité, assurant la sécurité morale et sociale des peuples, dictera la conduite de l’Alliance dans les relations de l’Europe avec les autres continents. Pour l’Alliance Européenne des Nations, la sécurité globale des Européens est le premier pilier de la légitimité de la coopération européenne. Cette sécurité est physique et sociale, elle est financière, elle est aussi morale, politique, identitaire et tout autant écologique et sanitaire.
  42. L’Alliance soutiendra les Nations dans leur combat pour la sécurité globale des Européens, dans leurs frontières, sur leurs territoires, dans leur unité nationale, leur langue et leur culture. L’Alliance travaillera à son bon voisinage stratégique avec les puissances voisines
  43. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations engage une remise à niveau des relations avec les voisins stratégiques de l’Europe, sur la base des intérêts mutuels, de la souveraineté reconnue et de la réciprocité.
  44. Nous proposerons que l’Alliance défende une vision globale des relations internationales fondée sur les principes de non-ingérence, de respect de la souveraineté, d’égalité en droit des Nations ; destinée à remplir le vide stratégique de l’Union Européenne, elle assurera le respect de la diversité des sociétés humaines et défendra les intérêts des Nations européennes.
  45. Dans le cadre de l’Alliance, l’autonomie stratégique des Nations européennes sur le continent européen sera réaffirmée. L’Europe devrait être seule juge des sanctions qu’elle applique à l’égard de tel ou tel pays, ou de telle ou telle entreprise, selon des choix, alliances et intérêts qui lui sont propres. Personne ne doit décider pour nous des relations que les sociétés européennes ont à nouer avec les entreprises de pays tiers. Les Etats-membres pourront instruire dans le cadre de l’Alliance, les conditions de leur participation aux projets transcontinentaux de gazoducs ou de pipe-line, au projet continental des « Routes de la Soie » et aux autres projets d’intégration eurasiatique
  46. L’Alliance travaillera à fournir aux Etats membres les instruments assurant l’indépendance de leurs choix politiques et des sociétés européennes, concourant ainsi à les protéger de l’extraterritorialité de puissances qui voudraient la contraindre de l’extérieur. L’Alliance protégera notamment les entreprises de l’extraterritorialité du droit américain qui est une arme pour affaiblir les concurrents des sociétés américaines dans la compétition mondiale. Une première étape consistera à appliquer une stricte réciprocité dans les poursuites extraterritoriales, notamment à l’encontre de sociétés pratiquant une agressivité fiscale notoire, qui font commerce des données privées des Européens ou du patrimoine culturel européen en dépit des lois et des traités. Il conviendra ainsi que la Commission de la Concurrence contre les monopoles ou les ententes des prestataires de réseau précise la Directive sur la protection des données et la complète par des plates-formes nationales de contrôle indépendantes des fournisseurs d’accès américains ou chinois.
  47. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations aide les Etats à gérer les mouvements de population non choisis et encourage les Etats qui le souhaitent à mettre en place des politiques natalistes.
  48. La pleine et entière liberté de choix démocratiques des Nations, des choix exprimant la volonté de la majorité des citoyens, sera rétablie dans le cadre de l’Alliance. Le droit souverain de chaque Nation à décider des conditions d’accès et de résidence sur son territoire, d’accès aux mutualités nationales et au marché du travail, sera réaffirmé. L’automaticité du regroupement familial sera supprimée, chaque Nation étant juge de sa politique à cet égard, comme à celui de l’accueil et du statut de réfugié
  49. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations incite chaque Etat à renforcer de façon coordonnée les moyens de sa défense nationale, pour faire de l’Europe un allié recherché, un partenaire de Défense respecté, une puissance militaire et sécuritaire qui compte.
  50. Les Nations qui le souhaitent, dans le cadre de l’Alliance, définiront une stratégie de défense conforme aux intérêts communs des peuples européens. Nous proposerons que l’Alliance incite les Etats européens à renouer avec une diplomatie de défense active, réaliste et ambitieuse : renégociation d’un pacte de sécurité avec les Etats-Unis, l’actuel étant trop déséquilibré, obsolète et unilatéral ; discussions avec la Russie sur le niveau et le stationnement des armements en Europe et sur l’anti-terrorisme ; élaboration d’une politique dynamique face aux enjeux en Méditerranée et aux rives du Maghreb, notamment avec l’Italie sur le chaos libyen et la situation précaire du Maghreb dans son ensemble.
  51. Au sein de l’Alliance, les Etats seront invités à mettre en œuvre une coopération dans les systèmes d’armes majeurs « disruptifs ». L’objectif est de donner à l’Europe des capacités indépendantes de défense des intérêts diplomatiques, technologiques et commerciaux qui lui sont propres ; ces coopérations industrielles se feront sur la base d’une harmonisation des doctrines d’emploi et des spécifications techniques. Elles porteront notamment sur les domaines clés de la guerre future (cyber-espace, espace, projection de forces et de puissance dans les airs, sur mer et au sol, frappes dans la profondeur, protection de théâtre), avec un souci permanent des développements civils et des innovations qui s’y jouent, dans le strict respect de la souveraineté des Etats pour leur usage, leur modernisation et leur exportation.
  52. L’Alliance établira un bilan de la participation des Etats-membres à l’OTAN, notamment sur le sujet des dépendances industrielles et opérationnelles consenties au nom de l’interopérabilité des systèmes et des forces.
  53. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations promeuve le localisme, une économie de proximité, dans les financements, la production, le respect des préférences locales et la diversité des modes d’organisation et de production. Elle considère la sécurité environnementale comme part essentielle de la sécurité globale des Européens, et fera reconnaître un droit à la sécurité sanitaire et écologique qui prime les traités commerciaux et l’ouverture des marchés. A cet effet, l’Alliance défendra un modèle d’attachement des populations à leur territoire, modèle qui appelle la séparation de l’Europe et des Européens de ce qui n’est pas elle, de ce qui n’est pas eux et elle développera les moyens d’une traçabilité complète dans les domaines alimentaires et sanitaires. Nous proposerons que l’Alliance encourage la transmission familiale des droits de propriété du sol et des ressources comme voie royale de la société écologique ; les meilleurs gardiens de la nature sont ceux qui ont reçu leur territoire des générations avant eux, et qui veulent les transmettre aux générations après eux, après les avoir enrichis.
  54. Les Nations trouveront dans l’Alliance une aide dans le contrôle des financements extérieurs . Une coopération contre les opérations de déstabilisation extérieure. Un renfort européen aux Etats européens pourra être sollicité par un Etat en cas de menace sur sa souveraineté nationale. Les Etats trouveront dans l’Alliance un partenaire engagé et mobilisé pour la défense de leur souveraineté numérique.
  55. La lutte engagée par certains gouvernements contre la mainmise de groupes d’influence étrangers sur leur opinion publique par la corruption -notoire dans le cas de financements islamiques-, pourra faire l’objet de coopérations dans le cadre de l’Alliance. Les Nations dans le cadre de l‘Alliance, pourront s’attacher à développer des pratiques sécuritaires et judiciaires adaptées à la réalité des menaces nouvelles qui pèsent sur la sécurité globale des Européens.
  56. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations aide les Etats à soustraire la vie publique aux influences extérieures des pays défendant l’Islam radical, à réaffirmer les racines chrétiennes de l’Europe.
  57. Nous proposerons que l’Alliance organise la surveillance des financements extérieurs suspects des ONG, des fondations, associations et de leurs opérations à l’intérieur de l’Europe. Bien évidemment, l’Alliance ne pourra contester à chaque Etat membre le pouvoir d’interdire l’accès de son territoire à toute organisation étrangère menaçant l’unité nationale ou l’ordre public et lui apportera l’aide nécessaire pour rendre l’interdiction effective. Les Nations qui le souhaitent pourront mettre en place au sein de l’Alliance les outils pour contrôler des mouvements de capitaux et de la montée au capital de sociétés européennes d’actionnaires étrangers.
  58. L’Alliance soutiendra toute initiative pour la défense du pluralisme médiatique et politique.
  59. L’Alliance assurera la sécurité culturelle des Européens La civilisation européenne est fondée sur la séparation des domaines public et privé, sur la laïcité, et sur le droit de chacun à l’intimité.
  60. Nous proposerons que l’Alliance européenne des Nations affirme le principe du contrôle par les intéressés de leurs données privées, un principe qui s’appliquera à tout prestataire actif en Europe. Ainsi, elle s’emploiera à interdire le trafic des données privées des Européens pour rétablir les conditions d’une saine et ouverte concurrence.
  61. Nous proposerons que l’Alliance contribue à aider les Etats et les régions à réguler le tourisme de masse quand il équivaut au pillage des territoires, de leur vie, de leurs structures, de leur singularité. Nous proposerons que l’Alliance défende les infrastructures sociales, culturelles et territoriales, en assure la promotion, et fasse payer ceux qui les utilisent et qui en font commerce, souvent sans y contribuer.
  62. Dans le cadre de l’Alliance, les Nations pourront mettre en place des réformes de la fiscalité européenne et de la taxation des prestations de service à distance pour que ceux qui font commerce des joyaux de l’Europe les respectent, financent le renouvellement des infrastructures collectives, et contribuent à leur amélioration.
  63. L’Alliance aidera les Nations à refuser un multiculturalisme d’importation, dogme imposé à des peuples européens n’ayant pas le droit de défendre leurs mœurs, leurs traditions et leurs lois !
  64. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations appuie toutes démarches culturelles, sociales, environnementales, par lesquelles les Nations affirmeront leur singularité culturelle, résisteront à l’emprise globaliste, et serviront cette diversité des sociétés humaines sans laquelle la survie de l’humanité sera vite en jeu. Nous proposerons que l’Alliance fasse de l’exception culturelle un principe général applicable aux domaines les plus variés, chaque fois que l’exception culturelle et civilisationnelle de l’Europe est en jeu. Elle travaillera alors à notamment étendre le principe de l’exception culturelle à tous les services numériques pour assurer la singularité des Nations, la liberté des opinions et la vie de la civilisation européenne, qui n’est rien sans recherche de la vérité contre tous les conformismes.
  65. L’alliance des Nations libres d’Europe est un projet politique. L’Alliance Européenne des Nations est le nom de la forme politique de l’Europe que nous voulons.
  66. Avec l’Alliance, nous proposons de donner à l’Europe sa forme politique, celle des Etats Nations associés, alliés, conscients de leur destin commun et de ce qu’ils se doivent les uns aux autres. L’alliance des partis nationaux européens entend mener à bien cette mission et donner sa forme politique à l’Europe des Nations. Elle établira les règles et les modalités de fonctionnement d’une alliance d’Etats-Nations souverains, égaux en droit, choisissant de mettre en commun des moyens pour des objectifs définis et de partager librement leur souveraineté dans des domaines précis, au service de leurs intérêts communs.
  67. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations facilite, stimule et assiste les Nations européennes dans la renaissance de l’action collective pour le progrès.
  68. Nous proposerons que l’Alliance aide par tous les moyens les Nations à faire de l’Europe la première civilisation écologique au monde, et donner au progrès son authentique sens : une vie meilleure pour tous. Nous proposerons que, pour les Etats qui le souhaitent, elle les aide à augmenter les moyens de la recherche et qu’elle les incite à subordonner leurs relations commerciales et leurs accords de libre-échange au mieux-disant environnemental ; elle encouragera à substituer aux indicateurs économiques ceux qui prennent en compte les systèmes naturels ; elle désignera les Etats voyous qui délaissent la lutte contre le changement climatique, contre la perte de biodiversité. Ils doivent être tenus à l’écart des accords commerciaux, voire des échanges internationaux.
  69. Nous proposerons dans le cadre de l’Alliance, la création d’une Agence européenne de la Mer, sur le modèle de l’Agence spatiale européenne, qui travaillera à anticiper et valoriser toutes les ressources de la vie marine. Il conviendra de consulter nos territoires qui ne bénéficient pas du statut de « région ultrapériphérique  » pour savoir s’ils décident de rester des entités tierces.
  70. Si des Etats le souhaitent, l’Alliance pourra encourager des fonds souverains, fondés sur la propriété collective des caractères génétiques des espèces endémiques, végétales et animales, terrestres et aquatiques, pour réserver les produits de leur exploitation aux générations à venir.
  71. Nous proposerons que l’Alliance, du fait de l’héritage civilisationnel de l’Europe, s’engage avec force dans la lutte contre la marchandisation du vivant, celle du corps humain et lutte contre toute appropriation par des firmes commerciales de caractères génétiques humains
  72. Nous proposerons que l’Alliance mette en œuvre les moyens économiques, techniques et juridiques du contrôle national des données mises sur les réseaux Internet et de leurs algorithmes de traitement. Toutes les administrations et les collectivités territoriales doivent utiliser des moteurs de recherche européens. C’est une condition de la liberté d’expression ; il n‘appartient pas à des réseaux privés de décider de censurer l’expression des opinions et du débat démocratique.
  73. Nous proposerons que l’Alliance étudie les moyens de renforcer l’inclusion des citoyens dans la vie de leur Nation et de susciter leur mobilisation pour œuvrer, si leur pays le souhaite, à des projets communs européens. Nous proposerons que l’Alliance se fixe comme objectif de faire en sorte que chaque citoyen d’une Nation européenne constate que l’Europe le choisit, que l’Europe le préfère, que l’Europe est faite pour lui.
  74. L’Alliance Européenne des Nations sera une alliance de la diversité des Nations, une Alliance au service de la vie.
  75. Nous travaillerons à rapprocher l’entreprise des territoires
  76. Nous proposerons que l’Alliance Européenne des Nations défende le principe de relocalisation des activités victimes de la mondialisation. Dans le cadre de l’Alliance, les Nations pourront anticiper la révolution des modes de production promise par les techniques numériques, l’intelligence artificielle, les biotechnologies et les techniques de production à la demande : grâce aux imprimantes, par exemple 3 D, il est possible de produire à la demande localement en optimisant le coût et l’impact des transports et des stocks. Nous proposerons que l’Alliance aide les Nations à s’y préparer et à jouer de tous les atouts que leurs singularités leur confèrent. La relocalisation de productions industrielles et de fournitures de services au plus près de leurs marchés traduit une exigence croissante de proximité.
  77. Nous proposerons que l’Alliance fasse émerger en Europe des économies territorialisées, porteuses des singularités locales ou régionales, des entreprises à responsabilité nationale exigeante, choisies par leurs clients, leurs financeurs et collaborateurs, pour la manière dont elles satisfont à cette exigence. Les Nations qui le souhaitent pourront dans le cadre de l’Alliance préparer la nouvelle économie, en rupture avec la finance hors sol et l’individualisme absolu, en rupture surtout avec les modèles des années 1990, entreprise sans usines, entreprise sans frontières et start-up à la finance reine. Tournant le dos au modèle de firmes multinationales, nous proposerons que l’Alliance défende un modèle entrepreneurial dans lequel l’entreprise est territoriale, proche, et prendra ses responsabilités nationales et sociales pour concourir à l’indépendance, à l’autonomie, à la puissance européenne.
  78. Nous proposerons que l’Alliance devienne un appui pour soutenir les acteurs à réussir une révolution économique qui est d’abord politique et qui est déjà là. Préparer cette révolution pour donner à l’Europe une avance dans la vraie nouvelle économie signifie investir dans le progrès territorial, promouvoir les circuits courts et les services de proximité, préserver la biodiversité et l’accès de tous les citoyens aux ressources naturelles, aux semences et aux espèces endémiques présentes sur leur territoire. Nous proposerons que l’Alliance incite à ce que les règles de financement et d’accès aux marchés publics soient plus favorables aux entreprises localisées, et que les appellations territoriales bénéficient d’une protection efficace contre les marques commerciales délocalisées. Cela pourra se traduire par le fait qu’une part des contrats publics soit réservée aux PME locales ou régionales
  79. Les Etats qui le souhaitent pourront se servir de l’Alliance, pour renouer le lien qui a été défait entre l’entreprise et les territoires d’une part, et les épargnants et investisseurs actifs sur ces territoires d’autre part
  80. Nous proposerons que l’Alliance favorise le renouveau de banques régionales de proximité, notamment sur base mutualiste et aide au développement de toutes les formes de financement de proximité par plates formes dédiées. Ainsi, elle pourra proposer qu’une part des capitaux collectés dans une région, notamment par les réseaux bancaires, soit obligatoirement affectée à des projets réalisés dans la région et elle pourra aider les Nations qui le souhaitent à développer, au niveau pertinent, l’accès à des financements collaboratifs pour tout projet à impact écologique assuré, notamment dans les domaines de l’énergie, de la biodiversité, des productions locales, de l’accès libre aux semences et aux variétés endémiques.
  81. Nous proposerons que l’Alliance promeuve une évolution de la gouvernance monétaire européenne, de manière à ce que le privilège exorbitant de la BCE fasse l’objet d’échanges et de concertation avec le Conseil des chefs d’Etat et le Parlement, en fonction des objectifs de progrès de l’Europe. L’Alliance travaillera ainsi à renforcer le rang de monnaie de réserve et de règlements internationaux de l’euro, notamment en incitant les entreprises européennes à utiliser l’euro pour le règlement de toutes leurs transactions avec des pays tiers.
  82. L’Alliance proposera les réformes réglementaires et le développement des systèmes de nature à assurer l’indépendance des opérations financières, des transactions bancaires, du crédit et de la gestion, à l’égard des autres systèmes bancaires et financiers.
  83. L’Alliance placera les projets territoriaux au cœur de son ambition. C’est pourquoi l’autonomie territoriale devrait être au cœur de sa vision économique et politique. La mise en place de l’Alliance entrainera un changement dans le logiciel de la décision européenne. Les Nations européennes doivent pourvoir poursuivre leurs propres intérêts ; leur politique ne se décide ni à l’Ouest, ni à l’Est, ni au Sud. L’Alliance réarmera la politique européenne dès lors qu’il y va de l’intérêt supérieur des Nations ; l’efficacité commande de refuser de s’abandonner à une globalisation, devenue le champ de bataille de deux puissances voulant se partager le monde. La multipolarité n’est que l’autre nom de ce partage imposé. Aucun moyen n’est de trop, aucun moyen n’est interdit, qui serve l’intérêt général de l’Europe, les intérêts spécifiques des Nations européennes.

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