CHANGING AFRICA’S IMAGE

En prélude à la tenue des élections sénatoriales, législatives et municipales le 26 mai 2013, le chef de l'Etat de la Guinée Equatoriale M. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s’est adressé le 14 mai 2013, à Malabo, à une centaine d'hommes de médias. Il a souligné que le continent africain était méprisé à l’échelon international  et a exhorté les journalistes africains à travailler car l’Afrique a besoin de la presse pour avancer et d’ajouter "  Nous n'attendons rien de la presse occidentale, pour agir dans le sens de construire l'Afrique, mais beaucoup de la presse africaine que vous représentez. Vous devez dire la vérité. La presse occidentale donne une image négative de l'Afrique.  C'est à vous de la changer."

La mauvaise représentation de l’Afrique dans les médias occidentaux n’est ni un phénomène nouveau, ni un phénomène exceptionnel et assurément l’image que propagent les médias occidentaux de l’Afrique est d’autant plus préoccupante qu’elle influe négativement sur les efforts de développement de l’Afrique.

Toutefois, si l’Afrique et les Africains font l’objet d’une mauvaise couverture médiatique, cela peut s’expliquer par leur incapacité à influencer l’agenda des médias occidentaux. D’autre part, l’absence ou l’insuffisance d’interaction entre les médias occidentaux et les sources africaines ne donne pas à ces dernières les moyens d’imposer ou de faire passer leurs propres messages.

On peut remarquer l’absence, la mise à l’écart ou la consultation insuffisante des sources africaines dans la production de l’information sur l’Afrique. Les Africains doivent comprendre que le redressement de l’image de l’Afrique sera fonction de leur capacité à influencer ou à contribuer à la construction de l’actualité africaine. Il est dans leur intérêt de collaborer avec les correspondants étrangers. Plus ceux-ci agiront de façon unilatérale, à partir de leurs propres régimes , plus les informations qu’ils diffuseront sur l’Afrique seront négatives.

Les pays africains devraient notamment créer ou renforcer, sur le plan national, régional, voire continental, les structures chargées des relations avec les médias occidentaux. Ces structures pourraient être appuyées par des organismes ou des groupes de lobby internationaux oeuvrant dans l’intérêt de l’Afrique. Pourquoi ne pas penser à la création d’un Centre de surveillance et de redressement de l’image de l’Afrique ? Il s’agirait d’offrir aux médias occidentaux les perspectives africaines afin d’équilibrer les informations sur l’Afrique. Le but de cette stratégie n’est pas d’interdire les reportages sur l’« Afrique des catastrophes », mais simplement de favoriser, de façon démocratique, l’émergence, aux yeux de la communauté internationale, de " l' autre Afrique" .

Possible Solutions

  • On what can be defined as a sociological and cultural level, it has been proposed that the stereotypes on Africa must be deconstructed using scientific and educational tools. Furthermore, the media’s approach towards Africa must be revised and their informative strategies realigned to consider the trends, contexts and positive events occurring in the continent.
  • Sensitization and education programs involving the Western public are required at various levels to promote the desire to have better in-depth and qualified information on the African reality.
  • Programmes addressed to human resources in the media are crucial. It is advisable to select correspondents who have lived and worked in Africa, or those who intend staying there some time, and to train Western journalists (via training courses on history, African culture courses, methods for selecting and handing news) and African reporters (not only professional updating courses but also special courses to revive cultural identity and social responsibility).
  • Networking has been suggested. Involvement of “friends of Africa” no matter where they are and what field they operate in, as long as they commit themselves to spread a more exact image of the continent, even via horizontal exchange between civil society actors. Obviously a special role can be played by members of the African diaspora, contribution can be invaluable in the gap between cultures and societies.
  • Obviously there are programmes aimed at sustaining the growth and the international presence of the African media providing financial aid and technological infrastructure. This framework includes programmes whose goal is to triumph over the “digital divide” existing between African countries and the rest of the world. This ditch jeopardizes African politics, its economy and technology as well as the media image of the entire continent .

These are but a few examples of the operational programs that have been, or can be, implemented. To be certain African Public Affairs practitioners are determined to change the stereotype perceptions of the world towards Africa through the demonstration of the actual image of the rising Africa.

 

 

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