PANORAMA DE LA PRESENCE FRANCAISE A LA COMMISSION

  1. À la Commission européenne, au premier semestre 2015, les Français représentent 2 300 agents sur un total de 23 500 agents, soit 9,72 % des effectifs. La France se place au troisième rang derrière la Belgique et l’Italie. La France est statiquement sous-représentée, puisqu’elle représente 12,7 % de la population de l’Union européenne.
  2. La France compte 1 344 administrateurs sur 13 627, soit 9,86 % des effectifs, et est  représentée sensiblement au même niveau que les Allemands (1 379 agents de catégories A), les Italiens (1 351) et les Belges (1 326), devant tous les autres États membres.
  3. Sur trente-trois directeurs généraux, cinq français occupent des postes à des directions clés pour la France : M. Jean-Luc Demarty, directeur général du commerce ; M. Dominique Ristori, directeur général de l’énergie ;  M. Michel Servoz, directeur général de l’emploi et des affaires sociales ;  M. Olivier Guersent, directeur général des services financiers, union bancaire et des marchés de capitaux ;  Mme Monique Pariat, directrice générale de l’aide humanitaire et de la protection civile. Trois des directeurs généraux français partiront à la retraite en 2017.
  4. La France ne dispose que d’un Secrétaire général adjoint et d’une directrice générale adjointe (Mme Sixtine Bouygues, directrice générale adjointe de la communication), alors que l’Allemagne dispose de quatre directeurs généraux adjoints.
  5. La France est insuffisamment représentée sur les questions économiques, qui sont aujourd’hui des secteurs stratégiques. Budget (présence française faible et en perte de vitesse continue), commerce (présence française de plus en plus faible malgré le poste de directeur général).
  6. La présence française à des postes-clés de la direction générale de l’agriculture a également diminué : aucun membre de cabinet du commissaire Phil Hogan n’est français, et il existe un recul indéniable de la présence française au sein de la direction générale elle-même, particulièrement au niveau des postes d’encadrement supérieur (pas de français aux postes de directeur général et de directeur général adjoint). Une tendance similaire est observée au sein de la direction générale « MARE », en charge de la pêche, au sein de laquelle aucun français n’est représenté au niveau de directeur général et de directeur.
  7. Vingt-huit français sont présents au sein des cabinets de commissaires, dont plusieurs binationaux. Ces français sont bien répartis, puisqu’ils sont présents dans vingt-et-un cabinets. En revanche, la France ne dispose que de deux chefs de cabinet (dont un binational), dont M. Olivier Bailly au cabinet du commissaire français M. Pierre Moscovici. Les commissaires  européens cherchent souvent un chef de cabinet qui pourra leur servir de facilitateur auprès des autres institutions, et notamment auprès du Parlement européen, ce qui les incite aujourd’hui à rechercher à tout prix un chef de cabinet allemand, au détriment des candidats français.
  8. La présence des français au Service européen d'action extérieure (SEAE) reflète le poids toujours primordial de la France dans les relations extérieures de l’Union européenne. Depuis la création du service, son secrétaire général est français – aujourd’hui Alain Le Roy. Le directeur général du SEAE « Afrique du Nord, Moyen Orient, Péninsule arabique, Iran et Irak est également français. Avec 10,5 % des effectifs globaux, la France fait partie des pays qui sont le mieux représentés avec la Belgique et l’Italie. Surtout, en nombre d’administrateurs, la France se place en tête des États membres avec près de 13 % devant l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne. Enfin, le contingent de français est de loin le plus nombreux parmi les agents du SEAE envoyés par les États membres (le SEAE est constitué pour un tiers d’agents de la Commission européenne, pour un tiers d’agents issus du Conseil et pour un tiers d’agents issus des États membres).

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